Des étudiants de grandes écoles ont lancé une pétition au début de l’automne qui vient de dépasser la barre des 24 000 signatures. Ils appellent le pays entier à réagir et mettent la pression sur les grandes entreprises qui rechignent à adopter des positions vertueuses.
« Nous, étudiants en 2018, faisons le constat suivant : malgré les multiples appels de la communauté scientifique, malgré les changements irréversibles d’ores-et-déjà observés à travers le monde, nos sociétés continuent leur trajectoire vers une catastrophe environnementale et humaine » commence le texte publié sur le site dédié nommé
Pour un un réveil écologique. Lancé au début de l’automne, cette prise de position continue à avoir du succès. Les signature recensées sur le site viennent de dépasser la barre des 24 000.
Si cette pétition est intéressante c’est surtout parce qu’elle émane de jeunes qui sont dans les écoles les plus prestigieuses et dont entreprises et industries raffolent. HEC, Polytechnique, Agro, ENM et autres grandes écoles qui forment les cadre de demain. «
Face à l’ampleur du défi, nous avons conscience que les engagements individuels, bien que louables, ne suffiront pas. En effet, à quoi cela rime-t-il de se déplacer à vélo, quand on travaille par ailleurs pour une entreprise dont l’activité contribue à l’accélération du changement climatique ou de l’épuisement des ressources ? Au fur et à mesure que nous nous approchons de notre premier emploi, nous nous apercevons que le système dont nous faisons partie nous oriente vers des postes souvent incompatibles avec le fruit de nos réflexions et nous enferme dans des contradictions quotidiennes » notent les auteurs du texte.
Aux entreprises qui veulent recruter des profils prometteurs, ces étudiants envoient un message. Salaire et prestige d’un poste ne suffisent plus pour eux. «
Nous, futurs travailleurs, sommes prêts à questionner notre zone de confort pour que la société change profondément. Nous souhaitons profiter de la marge d’action dont nous bénéficions en tant qu’étudiants en nous tournant vers les employeurs que nous estimerons en accord avec nos revendications exprimées dans ce manifeste » lit-on plus loin.
Joseph Martin