Le GDPR renforce les droits individuels. Il donne aux citoyens européens un contrôle total sur les données collectées, utilisées et stockées les concernant. À l’heure de la relation client personnalisée et du Big Data, cela se répercute sur la plupart des métiers de l’entreprise.
Voici quelques exemples :
Pour Christophe Brunet, Digital Advisor chez Orange, « la mise en conformité impactera tous les métiers, mais rares sont ceux à s'y être bien préparés ». Malgré l'énormité de ces chantiers, 64 % des collaborateurs s’estiment insuffisamment sensibilisés aux enjeux du GDPR, selon une récente étude Optimind Winter –OpinionWay. La formation des différentes entités est donc primordiale et urgente : tout le panel des outils de communication interne et de formation nécessiterait d’être remis en question pour toucher l’ensemble des collaborateurs de manière efficace. La charte de bonnes pratiques destinée aux utilisateurs de données personnelles devra être actualisée, afin de rappeler que la responsabilité du collaborateur peut être engagée en cas de non-respect de la réglementation.
Afin de s’assurer du respect de la réglementation, la coopération entre les autorités nationales de protection des données et les entreprises sera renforcée lors de l’entrée en vigueur du GDPR. Cela implique l'émission de « preuves » d'une bonne utilisation des données et requiert des compétences et des connaissances nouvelles. Ces compétences peuvent être juridiques (interprétation du règlement), administratives (documents de contrôle+-, gouvernance), mais aussi techniques :
« Un nouveau champ d'expérimentation autour de la création de valeur liée au GDPR va également se développer », complète Christophe Brunet.
Pour mener à bien la mise en conformité des données et s’assurer de posséder l’expertise ad hoc, de nombreuses entreprises font appel à un Data Protection Officer (DPO). Ce nouveau métier, à la croisée de l’informatique, du juridique et de la gestion de projet s’associe à celui de Chief Digital Officer pour protéger et valoriser la donnée en tant qu’actif immatériel. Point de contact entre l’entreprise et l'autorité de réglementation européenne, le DPO conseillera les décideurs de l’entreprise et garantira le respect des dispositions du GDPR sur le terrain. Il pourra être choisi parmi les collaborateurs de l’entreprise ou être un prestataire externe.
« Durant la phase de mise en conformité, il est important pour les entreprises de s'appuyer sur des experts », conclut Christophe Brunet. « Des prestataires de confiance peuvent aider à sensibiliser les collaborateurs en interne et accompagner l’organisation du projet. Intelligemment menée, cette mise en conformité peut permettre de renforcer la confiance des utilisateurs, qui apporte sur le long terme une meilleure connaissance du client. »